Deloitte a mené une analyse du marché français de l'assurance pour examiner les tendances du marché. En janvier 2022, l’étude a été publiée. Regardons les principaux messages de cette étude, ce qui a changé en quelques mois.
Evolution du modèle opérationnel
La relation client et la distribution sont particulièrement touchées par la crise du Covid-19 depuis mars 2020. Les conseillers restent au centre de la relation client. Toutefois, les assureurs doivent devenir plus réactifs et efficaces. Cela entraîne inévitablement un besoin accru de numérisation et d’optimisation.
Technologies numériques
La transformation numérique et le recours aux technologies cloud pourraient être la solution à ces nouveaux problèmes.
26% Les Français utilisent le site Internet et le compte personnel de la compagnie d'assurance pour effectuer leurs opérations.
Même si 77% français disposent d'une agence, seuls 43% s'y rendent au moins une fois par an, et ce chiffre est largement majoré par la bancassurance.
Et cette tendance est en baisse ; Deloitte estime que seuls 10% de clients visiteront une agence d'ici 2025.
Au-delà des visites en agence, la fréquence globale des contacts entre un assureur et son assuré est en tendance à la baisse. Les consommateurs attendent une plus grande personnalisation des services. De plus, 54% sont intéressés par des bonus ou des offres personnalisées qui tiendront compte de leur mode de vie et de leur consommation.
Le modèle des relations entre assureurs se restructure progressivement
- Approche multicanal avec un compte personnel comme point d'entrée.
- Les qualités relationnelles, la clarté et la simplicité de l’information conduiront à une sensibilisation accrue du client.
- Nouvelles capacités d'automatisation, chatbot interne, etc.
- Évaluation des données, modèles opérationnels pour optimiser le traitement et la gestion des activités (client, entreprise, consultant).
Guerre des talents
Comme dans de nombreux autres secteurs, il existe une guerre des talents dans le secteur de l’assurance. Les modèles de talents traditionnels doivent être repensés pour relever les défis de transformation internes et externes à l’entreprise.
Il est important d'intéresser les salariés non seulement aux salaires élevés, mais également aux conditions de travail.
Preuve que la transformation s'est accélérée, seuls 3% des sondés estiment que leurs salariés devraient retourner au bureau à temps plein.
Les entreprises doivent proposer à leurs salariés un nouveau modèle de travail à distance. Et il doit tenir compte de la nature du travail, de l’expérience et des besoins du salarié.
Problèmes de durabilité
Les défis liés au développement durable créent de nouvelles attentes et
obligations en matière de communication non financière, de politique d'investissement et, plus largement, les obligations des assureurs, qui jouent un rôle économique et social important.
L’adoption de normes non financières entraîne de nouvelles obligations de reporting pour les assureurs. Des lois et des réglementations sont introduites qui obligent les entreprises à devenir plus transparentes dans la mesure de leurs performances, tant au niveau de l'entreprise qu'au niveau des produits.
Les assureurs devront intégrer la protection et les enjeux de la biodiversité
le changement climatique dans la future politique d’investissement. Le coût de l’inaction et de la dégradation des écosystèmes s’élèvera à 7% du PIB mondial d’ici 2050.
Les assureurs devraient commencer par sensibiliser et former leurs salariés et clients sur ces questions et prendre en compte le risque de perte de biodiversité.
dans leurs modèles d’investissement, de tarification et de risque.
Assurance cyber-risques
Assurer les risques numériques constitue un véritable enjeu pour les compagnies d’assurance. Le marché de la sécurité numérique devrait atteindre 30 000 milliards de dollars en 2030. On constate une multiplication par quatre des attentats en France selon l'ANSSI depuis 2020 et une pénurie de quatre millions d'experts.
Cependant, la difficulté réside dans le fait que les données sur les attaques ne sont pas soumises à divulgation, ce qui rend difficile l'évaluation des risques. Il existe également de nombreux « angles morts » dans la législation qui ne permettent pas de définir clairement les garanties et les risques.
Le cyber-risque devient de plus en plus important et un nouveau modèle d'assurance reste à inventer, prenant également en compte la révolution des nouvelles technologies de protection des systèmes d'information et l'évolution de la législation.
Fusions et acquisitions en assurance
La consolidation de l’activité et l’afflux de capitaux privés dans un contexte de taux débiteurs bas (qui ont commencé à augmenter en 2022 à la suite du conflit entre la Russie et l’Ukraine) sont deux tendances fondamentales du courtage d’assurance en France.
Les assureurs traditionnels envisagent de plus en plus de se départir des portefeuilles Assurance Vie et de réorienter leur contrat d'assurance.
Les grands acteurs multiplient les fusions et les partenariats pour réaliser
des synergies pour renforcer vos offres ou accompagner votre activité sur le long terme.
La communication financière à l’ère d’IFRS17
La norme IFRS 17 devrait entrer en vigueur début 2023. Les assureurs continuent de se préparer à cet événement clé, où ils devront repenser leur financement dans un contexte économique défavorable. La difficulté de cela
La norme crée de sérieux problèmes dans la préparation des états financiers et
annonce des résultats.
Les IFRS obligent les assureurs à divulguer des informations clés sur la nouvelle mesure de la rentabilité future. Ce qui permettra aux investisseurs de mieux évaluer les bénéfices et les risques futurs de l'entreprise.
Passifs liés aux activités commerciales
La surveillance des pratiques commerciales a évolué depuis 2019 pour inclure la culture d'entreprise et la valeur client. Le problème est aujourd'hui de consolider les initiatives liées aux risques de fautes, aux risques, au sein d'une structure commune, de déterminer des indicateurs de gestion et de diffuser la culture du risque au sein de l'entreprise.
Les pratiques commerciales et commerciales agressives visant à maximiser les profits sans prendre en compte les intérêts du client par certains acteurs conduisent à une perte de confiance des clients dans l'ensemble du secteur de l'assurance.
En 2010, en France, l'ACPR a créé un office de surveillance des risques comportementaux, une pratique commerciale contraire à l'éthique des institutions d'assurance et financières.
Les entreprises doivent mettre en œuvre un comportement éthique en interne et envers leurs clients. Le respect par les salariés des règles d’éthique professionnelle, entre eux et vis-à-vis des clients, devrait devenir une pratique intégrante des compagnies d’assurance.